ThѰrex
Fondements théoriques des réseaux multiplexes.
Réseau national - RNSC.
ThѰrex
Fondements théoriques des réseaux multiplexes.
Réseau national - RNSC.
Les graphes de terrain apparaissent sous la forme de relations sociales, de similarités ou d’affiliation, d’interaction ou encore de flux. Dans le souci d’une prise en compte au plus près des données, pour coller à la réalité du terrain et pour produire des modèles capturant toutes les dimensions d’un problème, la topologie des réseaux est souvent équipée de variables de plus en plus nombreuses et diverses. C’est là un contexte typique offert par les données massives où doivent être assemblées des données de sources multiples et hétérogènes. Ces
objets composites sont l’objet d’un intérêt grandissant, que la littérature désigne de différentes façons, les appelant réseaux hétérogènes ou multidimensionnels, multi-relationnels, multicouches, multivariés ou multiplexes.
Lorsqu’il s’agit d’aborder des cas d’usage reposant sur des données réelles, il devient primordial de combiner des relations explicitées dans les données, et des relations implicites déduites d’autres attributs des données. Afin d’enrichir la description, des informations complémentaires peuvent être prises en compte pour décrire aussi bien les relations que les entités. Il peut s’agir de valuations attachées aux relations pour mesurer l’intensité ou la force d’un lien, par exemple, ou encore d’attributs permettant de caractériser les entités, des personnes (profils personnels ou socio-professionnels par exemple) ou des documents (comme des articles, des news, des tweets, des billets de blog), etc.
A l’heure actuelle, seules quelques contributions affichent l’ambition de proposer un fondement théorique pour ces objets, sans nécessairement prendre en compte les contextes applicatifs réels de ces objets. Les caractéristiques de ces réseaux se révèlent donc incompatibles avec les paradigmes à partir desquels ont été développées les techniques classiques d’analyse et de fouille de réseaux qui reposent le plus souvent sur l’exploitation d’un graphe simple. Cela nécessite de revisiter non seulement les méthodes de traitement mais aussi les concepts sous-jacents.
La seule posture théorique valable doit se plier aux impératifs algorithmiques émergeant du volume des réseaux à traiter, de la nécessité de les décomposer, de les fouiller, d’en dériver des représentations utiles et de les manipuler efficacement en mémoire. C’est empreint de cette vision pragmatique que Le réseau ThѰrex propose de réunir spécialistes et utilisateurs afin d’ébaucher une théorie des réseaux multiplexes en prise avec les applications réelles appelées par les données massives.